Conter après #Metoo

par Muriel Durant

Le rapport que nous entretenons avec la tradition, l’histoire des vainqueurs apprise à l’école, la mémoire léguée par les ancêtres est complexe, tant il est évident que nous ne percevons pas toujours combien la domination masculine et le patriarcat utilisent de ressorts pour asseoir leur domination à travers le récit, et son langage.

Le propos développé ici par Muriel Durant pose la question de l’après #Metoo pour les artistes de la parole pour lesquel·les conte et plus largement la tradition populaire orale représentent un matériau de travail. Mais n'allez pas croire que cela ne regarde que le secteur culturel, artistique, social ou encore celui des professions liées à la santé mentale dont l’intérêt se porte sur ces matériaux bruts issus de la mémoire collective, sur le langage comme mode relationnel, d’expression, de création.

Ces enjeux sont intrinsèquement liés à tout ce qui touche au langage, à la langue, à la parole et donc aux outils principaux qui fondent toutes relations entre individus. Conter après #Metoo c’est aussi entendre un questionnement plus large : quelle force est portée dans un mouvement de revendication comme celui-là pour que des changements et des transformations naissent et nous permettent de nommer le monde autrement.

Présentation de Muriel Durant :

Conteuse, membre de l’équipe artistique de Conte en balade/partenaire de projet avec le Théâtre de la parole, membre du comité d’accompagnement.

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