Théâtre action ou théâtre de l’opprimé?
Analyse de Magali Mineur
La question est posée : le théâtre de l’opprimé, outil inventé dans des circonstances d’oppression extrême, a-t-il encore une réelle capacité à générer une transformation de la société partout où l’oppression d’une classe dominante se fait sentir ?
Dès lors, utiliser le terme théâtre-action plutôt que celui de théâtre de l’opprimé, n'est-ce pas déjà là un amalgame, une appellation réductrice ? Car si le terme action recouvre la possibilité d’agir sur, contre, avec, elle occulte une dimension essentielle : celle de l’opprimé. Dans le terme théâtre-action, nulle trace d’oppression. Mais alors sur quoi agit-il réellement, dans quelles circonstances, pour le bénéfice de qui ? S’il parvient à dénoncer un dysfonctionnement, une injustice, une violence subie, quelle répercussion en termes de changement de rapports de force a-t-il encore ?
Pourquoi ce terme d’opprimé a-t-il disparu ? C’est ce que questionne cette analyse.
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Présentation de Magali Mineur
Artiste de la parole, pédagogue, directrice du secteur de l’Éducation permanente, co-directrice du Théâtre de la parole, membre du comité de rédaction et d’accompagnement.
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