Le repli de nos espaces quotidiens
Habiter l'inhabitable
Par Camille Bakkali
Cette étude propose un questionnement en profondeur de ce que nos espaces quotidiens (le chez-soi, la rue, le quartier, la ville) portent en eux de normes imposées. Mais, également, combien le quotidien peut être pensé comme le lieu d’acceptation de l’ordre et de ses normes transcendantes et à la fois comme le lieu où nous composons à partir de cet ordre même, un ensemble de stratégies sociales où nous réinventons, nous ouvrons les possibilités que cet ordre contient en lui-même et malgré lui afin de le détourner.
Comme le dit Camille Bakkali, nous sommes beaucoup à expérimenter ce double-jeu avec la réalité quotidienne, en étant à la fois obéissants et participants aux ordres normatifs dont notre survie dépend tout en alimentant des formes de résistances au cadre institutionnel.
La part du collectif n’est pas à oublier dans la réappropriation de nos espaces de vie. En cela, l’autrice tout comme d’autres penseurs de ces espaces intimes et publics, insistent sur l’importance de la tradition orale, des récits, de la possibilité de faire proliférer les histoires et leurs sens. Parce que nous sommes convaincues également que ce sont là des moyens accessibles pour résister et permettre au collectif de trouver un sens et une action aussi bien au dehors qu’au dedans.
Présentation de Camille Bakkali
Philosophe, enseignante, membre du comité d’accompagnement, associée à la co-construction de l’événement A contre-courant 2024 et 2025
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