Formation continuée

Le Théâtre de la parole vous propose de découvrir les différentes formations continuées. En fonction de la thématique, elles peuvent toucher différents publics. Cette information est stipulée à la fin de chaque présentation de la dite formation.

C’est un parcours de recherche expérimentée personnellement. J’avais le sentiment que le théâtre laissait beaucoup plus de place à la performance, au spectaculaire et à une dramaturgie très foisonnante, qu’à cette idée que j’ai toujours du théâtre : que c’est un lieu où on parle avec les gens, aux gens. Pour moi, le théâtre de la conversation, c’est ça : replacer la respiration d’une parole humaine au cœur d’une assemblée. »

L’art théâtral est probablement  un espace poétique de la « discussion sociale » et pour que cette discussion ait lieu, il faut recomposer la scène et la salle comme un espace de circulation, plutôt que comme un espace de verticalité où il y a une parole qui part de [la première] pour descendre [dans la dernière]. Il faut créer une circulation qui permet de se parler à hauteur d’humanité. 

Aux participant-e-s , je propose toujours de faire ensemble cette exploration à partir d’expériences de nos pratiques esthétiques et techniques .

Je  demanderais  que chaque personne vienne avec un texte, un récit, un conte une histoire, un poème, un monologue qu’elle aime particulièrement et qu’elle connait par coeur pour que nous puissions y travailler ensemble. (MAXIMUM 5 A 7 MN)

Si je devais résumer toute la méthode, elle pourrait être  contenue dans ce que dit un de mes grands amis philosophe du Burkina Faso:

Etienne Minoungou, née le 24 mars 1968, à Koupéla, est comédien, metteur en scène, dramaturge et entrepreneur culturel africain, basé à Ouagadougou, au Burkina Faso et à Bruxelles en Belgique. Son parcours : Après des études de sociologie à l’Université de Ouagadougou et quelques années comme enseignant, il choisit de se consacrer entièrement au théâtre. Il fonde la compagnie Falinga en 2000. En 2002, il lance à Ouagadougou les Premières résidences d’écriture et de création théâtrales panafricaines : les Récréâtrales.

Ce Festival est devenu l’un des espaces les plus importants de la création théâtrale en Afrique. Ateliers d’écriture, mise en scène, jeux d’acteurs, il propose des résidences à une centaine d’artistes du continent. Ils travaillent sur place, pendant 3 à 4 mois, des spectacles qui seront intégrés à la programmation internationale du festival. Ces résidences tentent d’explorer une nouvelle approche de la création dramatique en Afrique, inscrivant le tout sur un territoire urbain et dans des cours familiales à Ouagadougou

Comédien, il tourne depuis 2013 ans sur les scènes européennes, africaines et américaines avec 4 grandes Oeuvres : « M’appelle Mohamed Ali » de Dieudonné Niangouna, » Cahier d’un retour au pays natal » de Aimé Césaire, « Si nous voulons vivre » de Sony Labou Tansi et « Traces, Discours aux nations africaines » de Felwine Sarr. Il totalise avec ses créations plus de 850 représentations à travers le monde. Il a reçu en 2015 le prix du meilleur seul en scène en Belgique pour son spectacle M’APPELLE MOHAMED ALI. Pour la saison artistique 2020/2021, il est sacré meilleur acteur en FRANCE pour TRACES par le Syndicat National des Professionnels de la critique française. Textes Publiés: « Madame je vous aime » suivi de « Comme des frères » Découvertes du Burkina-2008; « Gouverner pour et par la culture » Découvertes du Burkina-2015 Au cinema: on le découvre dans PUK NINI de Fanta Nacro(1995), la série à succès « Kady Jolie » du réalisateur Idrissa Ouedraogo(2000), le film « Un petit frère » de Leonor Séraille présente à Cannes en 2021. 

Cette formation s’adresse : aux conteureuses professionnel.les ou semi-professionnel.les

Tarif : 120 euros

Inscription : ecoleduconte@theatredelaparole.be

Une écologie de la parole ?

Cet espace se veut propice aux échanges sensibles autour de/pour/vers une « écologie de la parole ». Il souhaite soutenir nos partages d’expériences et nos questionnements autour de ce qui nous lie toustes, les vivant.e.s, aux lieux que nous habitons et qui nous habitent et à ce que cela fait à nos pratiques de conteureuses et d’artistes. 

  • Depuis où parle-t-on ?
  • Comment se manifeste ou non la réciprocité qui relie notre parole et la terre ? 
  • Quel répertoire nous parle d’un entremêlement entre langage, récit et milieux ? 
  • Si chaque lieu a ses humeurs, comment y accorder notre présence, notre voix, notre parole, nos histoires ? 
  • Peut-on prolonger cet accordage dans la création de formes artistiques ? 
  • Quel usage avons-nous de la parole incantatoire, celle qui parle non pas du mais au milieu environnant (à la forêt, au vent, aux animaux…) ?
  • Peut-on mettre en place des écosystèmes propices de production-création-diffusion ?
  • A contrario, quand se sent-on « artiste hors-sol » ? Etc. 
Formation continuée - Amandine Orban

Ces deux jours seront envisagés comme un parcours jalonné de questionnements et qui multipliera les points de vue. Un parcours sensible au compostage et qui ne donnera aucune réponse vraie ni définitive ! Il sera nourri par des micro-explorations sensibles, des extraits d’interviews, de l’arpentage de textes, des propositions courtes issues de pratiques perceptives. On cherchera à y pratiquer ensemble une parole sensible, reliée, une pensée de l’expérience. 

Présentation d’Amandine Orban

Je raconte parce que c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour être au monde, pour donner de l’importance à un tas de choses inutiles mais essentielles, et parce que c’est ce qui me permet de me décaler de moi-même pour aller à la rencontre de l’autre et de l’imprévu. Je raconte des contes de tradition orale et des récits que j’écris. Je convoque les absent.e.s, le vent, la terre et les rochers. Je guette l’insolence du trickster, la délicatesse des brodeuses, la voix résonnante du bouvier.

Après une initiation à la Maison du conte de Bruxelles, mon parcours de conteuse m’a amenée à me former auprès de Myriam Mallié, Michel Hindenoch, Abbi Patrix (Labo, Maison du conte de Chevilly-Larue), Myriam Pellicane et Didier Kowarsky. 

Depuis plusieurs années, je reviens sans cesse à ces questions : qu’est-ce que les lieux, les milieux où je suis, font à ma présence, à ma pratique ? Qu’est-ce que ma présence fait à ces lieux ? Elle s’est déclinée à travers plusieurs propositions et gestes artistiques depuis lors : marche-résidence avec le Château Coquelle (Dunkerque, 2019), Bourse de recherche artistique « Revenir sur terre, quels sont ces lieux d’où je parle ? » (FWB) en 2020, Workshop « Ces lieux qui nous habitent » (2018-22 Fest. de Baden, Brest et à la Maison du conte de Chevilly-Larue), « Mues » processus d’art en commun dans des lieux (semi-)clos avec Fré Werbrouck (2021-22), spectacle « Cavités » en 2022 (avec l’accompagnement artistique de Didier Kowarsky) dont une version jouée en grotte, résidences en forêt « S’enforester » avec Elodie Paternostre, Fré Werbrouck et Marie Vander Elst (2023-2024), balade contée – guidée en forêt, etc.

Depuis 2022, je fais aussi partie du collectif Sève : un collectif d’artistes pluridisciplinaires en milieu rural avec Thérèse Coriou, Fré Werbrouck et Anaïd Ferté. Sensibles à ce que la crise écologique, sociale et politique fait bouger dans nos pratiques, nous tentons de prendre en compte la multiplicité des relations possibles au vivant et observons ce que cela change dans nos façons de produire, créer et partager des formes artistiques.

Parce que ces questions sont pour moi très reliées au sensible et à nos corps, je me forme depuis 2023 à la pratique vocale du Roy Hart avec entre autres Christiane Hommelsheim et Walli Hoefinger, et depuis 2024 à la pratique écosomatique du Body-Mind Centering avec Anne Expert. 

Pour toute personne ayant une pratique en lien avec les arts de la parole et que ces questions mettent en mouvement.

Tarif : 120 euros

Inscription : ecoleduconte@theatredelaparole.be

en pratique

Inscription aux formations par mail à ecoleduconte@theatredelaparole.be (Attention : L’inscription n’est validée qu’après confirmation du secrétariat et réception du paiement)