Une écologie de la parole?

Espace d’échanges et de compostage

Cet espace se veut propice aux échanges sensibles autour de/pour/vers une « écologie de la parole ». Il souhaite soutenir nos partages d’expériences et nos questionnements autour de ce qui nous lie toustes, les vivant.e.s, aux lieux que nous habitons et qui nous habitent et à ce que cela fait à nos pratiques de conteureuses et d’artistes. 

  • Depuis où parle-t-on ?
  • Comment se manifeste ou non la réciprocité qui relie notre parole et la terre ? 
  • Quel répertoire nous parle d’un entremêlement entre langage, récit et milieux ? 
  • Si chaque lieu a ses humeurs, comment y accorder notre présence, notre voix, notre parole, nos histoires ? 
  • Peut-on prolonger cet accordage dans la création de formes artistiques ? 
  • Quel usage avons-nous de la parole incantatoire, celle qui parle non pas du mais au milieu environnant (à la forêt, au vent, aux animaux…) ?
  • Peut-on mettre en place des écosystèmes propices de production-création-diffusion ?
  • A contrario, quand se sent-on « artiste hors-sol » ? Etc. 

Ces deux jours seront envisagés comme un parcours jalonné de questionnements et qui multipliera les points de vue. Un parcours sensible au compostage et qui ne donnera aucune réponse vraie ni définitive !

Il sera nourri par des micro-explorations sensibles, des extraits d’interviews, de l’arpentage de textes, des propositions courtes issues de pratiques perceptives. On cherchera à y pratiquer ensemble une parole sensible, reliée, une pensée de l’expérience. 

©Karoline Hjorth & Riitta Ikonen ».

Présentation d’Amandine Orban

©Aurore Dal Mas

Je raconte parce que c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour être au monde, pour donner de l’importance à un tas de choses inutiles mais essentielles, et parce que c’est ce qui me permet de me décaler de moi-même pour aller à la rencontre de l’autre et de l’imprévu. Je raconte des contes de tradition orale et des récits que j’écris. Je convoque les absent.e.s, le vent, la terre et les rochers. Je guette l’insolence du trickster, la délicatesse des brodeuses, la voix résonnante du bouvier.

Après une initiation à la Maison du conte de Bruxelles, mon parcours de conteuse m’a amenée à me former auprès de Myriam Mallié, Michel Hindenoch, Abbi Patrix (Labo, Maison du conte de Chevilly-Larue), Myriam Pellicane et Didier Kowarsky. 

Depuis plusieurs années, je reviens sans cesse à ces questions : qu’est-ce que les lieux, les milieux où je suis, font à ma présence, à ma pratique ? Qu’est-ce que ma présence fait à ces lieux ? Elle s’est déclinée à travers plusieurs propositions et gestes artistiques depuis lors : marche-résidence avec le Château Coquelle (Dunkerque, 2019), Bourse de recherche artistique « Revenir sur terre, quels sont ces lieux d’où je parle ? » (FWB) en 2020, Workshop « Ces lieux qui nous habitent » (2018-22 Fest. de Baden, Brest et à la Maison du conte de Chevilly-Larue), « Mues » processus d’art en commun dans des lieux (semi-)clos avec Fré Werbrouck (2021-22), spectacle « Cavités » en 2022 (avec l’accompagnement artistique de Didier Kowarsky) dont une version jouée en grotte, résidences en forêt « S’enforester » avec Elodie Paternostre, Fré Werbrouck et Marie Vander Elst (2023-2024), balade contée – guidée en forêt, etc.

Depuis 2022, je fais aussi partie du collectif Sève : un collectif d’artistes pluridisciplinaires en milieu rural avec Thérèse Coriou, Fré Werbrouck et Anaïd Ferté. Sensibles à ce que la crise écologique, sociale et politique fait bouger dans nos pratiques, nous tentons de prendre en compte la multiplicité des relations possibles au vivant et observons ce que cela change dans nos façons de produire, créer et partager des formes artistiques.

Parce que ces questions sont pour moi très reliées au sensible et à nos corps, je me forme depuis 2023 à la pratique vocale du Roy Hart avec entre autres Christiane Hommelsheim et Walli Hoefinger, et depuis 2024 à la pratique écosomatique du Body-Mind Centering avec Anne Expert. 

Pour toute personne ayant une pratique en lien avec les arts de la parole et que ces questions mettent en mouvement.

Tarif : choisissez votre contribution

Pour participer aux deux journées d’« Une écologie de la parole », nous vous proposons un tarif libre entre 40 et 120 euros, selon vos possibilités.

Si vous rencontrez des difficultés financières mais souhaitez prendre part à cette formation, n’hésitez pas à nous contacter. Nous trouverons ensemble une solution adaptée.

Inscription : ecoleduconte@theatredelaparole.be

en pratique

Inscription aux formations par mail à ecoleduconte@theatredelaparole.be (Attention : L’inscription n’est validée qu’après confirmation du secrétariat et réception du paiement)