frida
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Frida

Création Adulte 2023
Artistes de la parole : Vi Indigaïa et Christine Horman
Mise en espace  : Nadine Walsh
Dramaturgie : Catherine Pierloz
Mise en lumière :  Thierry Calatayud
avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création Artistique – Service du conte et le soutien du Service Public Francophone Bruxellois

 

Durée 45 minutes

Une invitation à voyager dans les tableaux de Frida Kahlo 

Frida peint son reflet. 

Les Frida sur les toiles nous regardent.

Les toiles sont miroirs où rebondissent paroles crues et oniriques.

Dans les yeux noirs de Frida les corps indociles s'érigent en liberté.

Le rêve d’un spectacle « Frida » est une histoire de rencontres.  Rencontre avec l’univers d’une artiste, Frida Kahlo. Rencontre de deux conteuses, Christine Horman et Vi Indigaïa, coup de cœur artistique, reconnaissance de quelque chose enfoui au creux du corps, le trouble des entre-deux, des êtres hybrides, de celles qui cherchent où être. 

Les rencontres vivent librement. Rencontres des mots, des sons, des images à travers les tableaux de Frida, rencontres des sensations au cœur de ses mots, de son histoire.  

Rencontres de fragments de vies, les nôtres, celles de nos ancêtres et celle de Frida.

Les deux conteuses ont rêvé de traverser leur spectacle comme on visite une exposition, une errance de tableau en tableau. Chacun.e tissant (peignant) sa propre toile, faisant des aller/retour, s’asseyant sur un banc les yeux dans le vide pour laisser résonner dans le silence d’une couleur, d’une forme les souvenirs.

Elles ont une parole de sons et de mots en couleur, en matière. Une parole mouvement qui s’incarnerait dans le corps immobile de Christine et le corps dansant de Vi.  Une parole qui voyagerait d’un corps à l’autre, un qui porte la trace de la douleur physique et l’autre, la mémoire de ses ancêtres, femmes esclaves, entravées, violées, trahies.

Comment dire l’enfoui, l’indicible ? La douleur, les mémoires enfouies, la confrontation à la mort sont de l’ordre du secret.  L’écart entre l’expression de la douleur dans les gémissements  et la sublimation par l’art de cette douleur est un mystère. 

Dans  les lettres de Frida Kahlo à ses proches, à ses amours, ses mots sont la supplication vaine  à être reconnue dans la douleur. La reconnaissance est impossible, la douleur se vit dans la solitude absolue, on est  seul.e dans son  corps. Dans les tableaux de Frida Kahlo la douleur devient beauté. Quelque chose du mystère du geste artiste s’entrouvre dans le grand écart entre les lettres de Frida et sa peinture.

Que faire d’autre alors que de regarder encore et encore les tableaux, les visiter, les explorer, y entrer et rencontrer Frida.

Frida Kahlo, immobile, peint l’image reflétée par le miroir fixé au-dessus du lit.  Quand le corps est douloureux, il y a économie, gestion, anticipation et enfin, déploiement du geste attendu. Au diable les secousses !  Frida rêve patiemment chaque trait de pinceau, un pinceau extension du corps entravé. De trait en trait, d’apparition en apparition, l’âme de Frida se dessine.  Dans les tableaux de Frida Kahlo et tout autour, la vie est dans le rayonnement intense de son corps blessé. L’art de Frida, est la mise à vue du corps.

Christine affine sa parole au fil des rencontres. Elle découvre la puissance de l’oralité, celle qui s’apparente à la poésie quand elle s’échappe des livres, celle qui anime le corps en sensations inédites. Avec la rencontre de personnages (Peter Pan, Mélusine, Eurydice et autres entre-deux…), elle tourne autour de la blessure d’incarnation, celle de l’âme soumise au poids du corps et du temps. 

Christine a étudié la philosophie, se passionne pour la pensée de Jung, écoute, écrit, lit et raconte.

Elle est conteuse vagabonde. La vie l’a accueillie en Martinique, puis son coeur a mené ses pieds par-delà les mers… jusqu’à Neuchâtel. 

Pour elle, les arts du récit sont le squelette, la chair et le palpitant de notre humanité. Un espace de liberté où elle allie cet art à celui de la danse, car le corps a sa propre parole. Le chant et une prosodie rythmée font partie intégrante de son expression scénique. Son répertoire est tissé de créations avec une touche surréaliste mêlées à des contes traditionnels de partout. Rire des origines, de la nature ou d’une humanité à vif. 

Pour Vi, le conte professionnel est aussi un espace de partage à travers l’organisation d’événements et d’ateliers pour enfants ou adultes de tout poil. C’est également un espace de recherche avec divers collectifs d’artistes pluridisciplinaires de Suisse et d’ailleurs.

Non classé

Le 9 juillet 2023 dans le cadre du Festival du conte de Chiny

Le 1 septembre 2023 dans le cadre du Festival de contes Les Emibois en Suisse

Le 29 octobre 2023 à Neufchâtel en Suisse dans le cadres des « Jobelins »

Le 19 novembre 2023 à Saint-Gilles à  Pierre, Papier, Ciseaux

Le 18 mai 2024 au Courlieu