Description
Journée 3 – 14 février 2025
9h30 : Accueil au Théâtre de la parole
10h – 12h : Projection du film, écoute collective, rencontre et échanges avec Camille Pierre
Présentation du court métrage » En attendant la Mulaki »
Deux amies d’enfance préparent un repas pour une troisième qui se fait attendre. Toutes les deux sont nées dans les années 40 aux alentours de Kisangani. Toutes les deux ont appris la Brabançonne dans les rangs des guides catholiques du Congo Belge. Toutes les deux ont épousé des hommes blancs.
Par leur âge et leur éducation, leur foi et leur patience, leur mariage et leur béguin pour un roi Baudoin « plus beau que tous les blancs qu’elles avaient vu là-bas », ces deux femmes pourraient facilement apparaître, pour les générations qui les suivent, comme soumises et aliénées, engoncées dans un complexe d’infériorité colonial que leurs enfants et petits-enfants n’ont souvent pas hésité à leur reprocher.
Rien dans leurs existences et leurs choix n’aura pourtant été facile. En discutant de leur amie absente et qui n’arrivera finalement jamais, leurs langues se délient et c’est en parlant d’une autre qu’elles donnent peu à peu à voir leur propre colère et la fierté qui les anime.
Présentation de la création sonore : Nakomitunaka/ Je m’interroge
L’une de ces femmes était ma grand-mère et quelques mois seulement après le tournage du film, elle nous a quitté soudainement.
Comme la plupart des relations mère/fille, la relation de ma mère et de ma grand-mère n’avait rien de simple. Au-delà des problématiques et griefs « classiques » que la filiation engendre, leurs difficultés s’enracinaient, parfois violement, dans leur contexte politique, historique et raciale : la distance d’une mère qui considère sa propre culture comme autre, inferieure voir même néfaste à partager ; mais aussi la colère et l’incompréhension d’une fille face à ce qu’elle perçoit comme un fatalisme docile. D’autant que chez ma grand-mère, cette « résignation » s’exprimait surtout au travers d’une foi catholique imposée qui prenait souvent toute la place.
Son décès inattendu a laissé certaines de ces blessures et frustrations grandes ouvertes. En enregistrant ma mère et en rassemblant les enregistrements que j’avais eu l’occasion de faire de ma grand-mère quelques mois plus tôt, j’ai alors tenté de reconstruire l’ébauche d’une conversation qu’elles auraient pu avoir.
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/projection-et-ecoute-collective/
Lieu : Au Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur
13h30 – 14h15 : Conférence de Maïté Maskens – « Les frontières de l’amour au guichet de l’état civil : une ethnographie bruxelloise »
Présentation :
Ses recherches ont d’abord portés sur les formes spécifiquement religieuses d’incorporation de fidèles euro-africain.e.s et euro-latino-américain.e.s à Bruxelles.
À partir d’une ethnographie fournie et détaillée, sa thèse de doctorat avait pour ambition de décrire et d’analyser l’enchevêtrement particulier entre l’expérience migratoire d’acteurs.rices euro-africain.e.s et euro-latino-américain.e.s à Bruxelles et leur affiliation religieuse au(x) pentecôtisme(s) dans cette même ville.
En effet, il s’agissait d’explorer la manière dont les converti.e.s travaillent collectivement à réaliser la transformation encouragée par le scénario religieux qui consiste à appliquer le « plan parfait de Dieu » dans leur vie. C’est ainsi que les fidèles – qui sont aussi des migrant.e.s et dont la légitimité de citoyen à part entière est constamment mise en doute – s’appuient sur la lettre biblique pour donner une consistance divine à leur présence sur le territoire belge.
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-de-maite-maskens/
Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur
De 14h30 à 17h30 : Atelier participatif « Histoires de coeur »
Intervenantes : Francesca Magagni, Cristel Cappucci et Aïda Yancy
Présentation :
Atelier participatif entre couples interraciaux. Histoires de cœur est un espace de mise en réseau où l’on détisse et retisse le quotidien en collectif à partir du vécu, des expériences et des outils des un.e.s et des autres.
Vous êtes un couple vivant au quotidien des enjeux interculturels, des chocs culturels ou des propos racistes autour ou dans votre noyau familial ? Ensemble, nous allons décortiquer les nœuds inhérents aux relations amoureuses interraciales. Nous allons parler dominations en nous nourrissant du vécu des couples présents.
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-histoires-de-coeur/
Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur
De 19h à 21h : Conférence/ Discussion croisée entre Houria Bouteldja et Louisa Yousfi médiée par Camille Bakkali
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-discussion-croisee-entre-houria-bouteldja-et-louisa-yousfi/
Lieu : Salle du Théâtre de la parole – Premier étage sans ascenseur
Journée 4 – 15 février 2025
9h30 : Accueil au Théâtre de la parole
10h à 12h Conférence de Sunitha Mentior – « Adoption internationale: un héritage colonial et ses conséquences aujourd’hui »
Présentation :
Sunitha Mentior, est artiste et adoptée d’origine indienne.
Elle s’intéresse particulièrement aux dynamiques de pouvoir dans l’adoption internationale et à la manière dont ces pratiques s’inscrivent dans des systèmes hérités du colonialisme. Comment ces pratiques, souvent perçues comme humanitaires, sont façonnées par une dynamique de pouvoir et des logiques historique d’exploitation et de domination.
Par son expérience personnelle et ses recherches, elle explore les questions d’identité, de justice sociale et les implications contemporaines des adoptions transnationales. Elle est membre du CoSa.
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-adoption-internationale-un-heritage-colonial-et-ses-consequences-aujourdhui/
Lieu : Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur
14h – 17h : Atelier participatif – Adoption : regards croisés et récits partagés
Présentation :
Maïté Maeum Jeannolin, kimura byol lemoine et Kyung Wilputte proposent un espace de partage autour de récits liés à l’adoption, en engageant une réflexion sur nos (non)-privilèges. Ces échanges s’articuleront à travers des expressions artistiques.
L’atelier, ouvert à tou·te·s, se déroulera en trois étapes :
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Exploration active et corporelle : À travers un jeu ludique et dynamique, nous questionnerons nos privilèges en lien avec nos expériences personnelles.
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Expression artistique : Chacun·e choisira un mode d’expression (écriture, image ou mouvement) pour donner forme à un récit, seul·e ou en groupe.
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Partage : Un moment collectif sera dédié à partager et échanger autour des créations réalisées.
Les trois artistes, issu·e·s de la constellation de l’adoption, accompagneront chaque participant·e selon leurs besoins, tout en veillant à offrir un cadre sûr et bienveillant, propice à l’émergence d’histoires et à la création de liens.
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-adoption-regards-croises-et-recits-partages/
Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur
A 19h : Spectacle de KUYNG WILPUTTE « Entre deux mères » suivi d’un bord de scène avec kimura byol lemoine
Présentation :
Kyung Wilputte propose un spectacle qui aborde l’amour maternel et la filiation à travers son regard de femme adoptée, sans faire fi des maladresses, des blessures et de la violence de la situation. La colère est-elle la seule issue ? La compassion est-elle une option face à ces femmes qui ont fait ce qu’elles ont pu ?
Je suis née en Corée du sud et je suis arrivée en Belgique quand j’avais 4 mois ½. Mais ma maman m’a toujours dit : « C’est comme si tu étais sortie de mon ventre !». Et c’était un peu vrai : c’était « ma p’tite maman » ! Même si je posais parfois des questions sur mes origines… et n’obtenais jamais de réponse. Un jour, ma maman m’a donné mon dossier d’adoption. La grande aventure a commencé…
Présentation du bord de scène
Kyung Wilputte et kimura byol lemoine proposent une rencontre avec et pour le
publicnà la suite du spectacle autour des problématiques liées à l’adoption, qu’elles soient institutionnelles, organisationnelles, groupales, relationnelles et/ou individuelles. Fort·es de leur expérience, la première par la réappropriation artistique de sa narration, la seconde par son militantisme, iels feront le pont entre l’intime et le politique pour faire émerger d’autres voix.
Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/spectacle-de-kuyng-wilputte-entre-deux-meres-suivi-dun-bord-de-scene/
Lieu : Au Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur
Comment réserver vos places pour « A Contre-Courant »?
Pour participer à l’activité de votre choix, nous vous proposons plusieurs options simples :
Rendez-vous sur la page dédiée à l’événement : https://www.theatredelaparole.be/a-contre-courant-quatrieme-edition/
Choisissez entre :
- Une activité en particulier : cliquez sur la fiche qui vous intéresse.
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Tarif libre et solidaire : Vous pouvez choisir le montant qui vous convient parmi les options proposées.