EVENEMENT A Contre-Courant / quatrième édition du 1é au 15 février 2025
EVENEMENT A Contre-Courant / quatrième édition du 1é au 15 février 2025

Evénement A Contre-Courant du 12 au 15 février 2025

A CONTRE COURANT – du 12 au 15 février 2025

Volet 3 – CREOLISATION à l’œuvre – 2025

 

Je te parle dans ta langue, et c’est dans mon langage que je t’entends

Edouard Glissant


Volet 1 – Colonialité/Décolonialité : société & inconscient – 2023

Volet 2 – Colonialité/décolonialité : actes de changements aux féminins – 2024


Depuis plusieurs années, le Théâtre de la Parole axe son travail de réflexion, ses pratiques artistiques et socio-culturelles au départ de trois questions contemporaines majeures : les altérités, le féminin et l’écologie.

En janvier 2023, nous vous proposions un premier volet intitulé Colonialité, décolonialité : société et inconscient. En partenariat avec Zones de psychanalyse, nous avons opéré une plongée en profondeur dans l’imaginaire et la force symbolique des mots pour dire l’impérialisme à l’œuvre. Face à une imagerie qui maintient l’Autre dans une situation de dominé, qui s’approprie des cultures, leurs passés et leurs présents, nous avons tenté de construire des modalités heureuses pour passer d’une colonialité conscientisée à une décolonialité active seule capable de porter le changement.

En février 2024, avec le regard pointu de femmes remarquables, le deuxième volet intitulé Décolonialité, actes de changements aux féminins, nous a permis de mieux comprendre ce qui constitue la colonialité, ses ressorts et ses objectifs, et de dégager quelques voies où les trajectoires individuelles peuvent participer aux changements des espaces socio-politiques qui les englobent. Ainsi, par le prisme de ces regards féminins croisés nous vous proposions de découvrir les réflexions, les pratiques et les convictions de femmes en lutte.

En février 2025, le troisième volet Créolisations à l’œuvre sera décliné autour du concept forgé par Édouard Glissant. A quels endroits et comment cette créolisation agit-elle dans un entremêlement de cultures qui comme le dit Glissant « s’embrasent, se repoussent, disparaissent, subsistent pourtant, s’endorment ou se transforment, lentement ou à vitesse foudroyante ». C’est par le biais de regards croisés, de supports multiples, comme une exposition spécialement conçue pour l’événement, des ateliers participatifs, des conférences/performances, un concert, une projection de film, un spectacle, des écoutes collectives… que nous l’aborderons. Avec des philosophes, conteuses, scénographes, photographes, vidéastes, militantes féministes, auteur·ice·s, nous accèderons à des pensées, des questions, des expériences, des propositions se mêlant aux œuvres, aux mondes, aux territoires, aux paroles pour dire (un peu) ce que peuvent receler et porter ces réalités que sont l’adoption, le métissage, l’anti-métissage, la dite mixité des couples et la créolisation des langues face à leur standardisation…

C’est grâce aux radicalités intellectuelles et artistiques de tous·te·s ces intervenant·e·s que s’imposera l’affirmation que d’autres mondes sont possibles face au « No alternative » du monde capitaliste qu’il nous est donné de combattre.

Merci à elles.

Merci à eux.


Journée 1 – 12 février 2025


10h30 : Accueil au Théâtre de la parole

11h – 13h : Performance/conférence de Mariem Guellouz : La langue du coin

Présentation : 

La « langue du coin » est une performance/conférence qui se présente sous forme de conte qui narre la complexité des rapports entre langage et colonialisme. Elle propose, d’une part, une réflexion sur les catégorisations sociolangagières qui se sont imposées àla langue arabe lors des périodes coloniales, et de l’autre, une analyse des idéologies langagières en rapport avec la langue arabe en Europe. Elle retrace l’histoire de la haine de cette langue depuis les productions des grammairiens occidentaux jusqu’à nos jours.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-performance-la-langue-du-coin/
Lieu : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur

14h30 à 17h30 : Atelier participatif d’Etienne Minoungou

Présentation : 

Penser et déchiffrer le monde aujourd’hui avec Édouard Glissant, poète et penseur de la Relation,  la Créolisation et de la Mondialité.  Dans un monde crispé et habité par  un désir d’apartheid et de replis,   la pensée du Tremblement,  du bégaiement comme principes poétiques du détour, de l’ouverture, de l’imprévisible et de l’imprédictible invite à renouveler  nos imaginaires fortement marqués encore par les pensées de système.

Il proposera aux participant·es,  une immersion dans ce cheminement poétique et philosophique pour tenter ensemble de déceler les chemins de nouveaux possibles qu’il nous indique avec une si grande intuition prothétique….

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-detienne-minoungou/
Lieu : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur

A partir de 18h : Vernissage de l’exposition de Karin Bali

Présentation

Karin Bali est une artiste passionnée par les arts visuels et le design depuis son enfance. Son parcours professionnel est riche et diversifié, incluant des expériences en tant que musicienne, chanteuse, mannequin, et plus récemment, photographe.

En parallèle, Karin a développé sa passion pour la photographie, adoptant un style éclectique qui reflète son inspiration du moment. Elle est particulièrement attirée par les textures, les fragments, les lieux chargés d’histoire et de secrets, les couleurs de la nature, et la singularité des personnes qu’elle rencontre.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/exposition-de-karin-bali/
Lieu : Galerie de la Maison du Prieur – accessible 

20H : Concert de Soledad Kalza et Sina Kienou

Présentation

Soledad Kalza et Sina Kienou sont un duo riche des racines de leurs peuples et respectivement ancré·e dans des traditions fortes comme le jazz, la protest song et chanson à texte, la musique mandingue, le rock et l’improvisation.

Leur nouveau disque Atlanti Kaw, « Peuple Atlantique », investit cet espace commun sans pour autant renoncer aux singularités qui les constituent. En français, Dioula et espagnol, ils signent chez homerecords.be 10 compositions. Chacune d’elle est une photographie du monde où poésie et musique tentent de nommer, réparer et dessiner de nouvelles utopies, reliant le jadis avec le devenir, le visible et le possible.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/concert-soledad-kalza-et-sina-kienou/
Lieu : Salle piano de la Maison du Prieur – accessible

Journée 2 – 13 février 2025


9h30 : Accueil au Théâtre de la parole

11h – 13h : Intervention de l’Association des Métis de Belgique

Présentation :

L’ASBL Association Métis de Belgique/Metis van België (AMB/MVB) rassemble les métis belges de toutes générations, originaires du Congo, du Rwanda et du Burundi.

Nés durant la colonisation belge, les métis ont longtemps été victimes de discriminations passées sous silence, un sujet resté tabou en Belgique. C’est pour sortir cette injustice de l’oubli et obtenir sa reconnaissance que l’association a vu le jour en août 2015.

Aujourd’hui, l’AMB/MVB représente les métis et leurs familles, y compris les nouvelles générations, dans toutes les questions liées à leur histoire commune. Sa mission : faire vivre cette mémoire en promouvant les recherches sur l’histoire des métis, de la période coloniale à nos jours, une facette essentielle de l’Histoire de Belgique.

Réservations : https://www.theatredelaparole.be/produit/intervention-de-lasbl-association-metis-de-belgique-metis-van-belgie/

Lieu : Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur

14h – 17h30 : Ecoute collective / Podcast : Perdre le nord – paroles de métisses, entre héritage et lutte par Camille Bakkali

Présentation

Le podcast Perdre le Nord – paroles de métisses, entre héritage et lutte – part du constat suivant : énormément de personnes métisses font « le choix du Sud » : le choix se reconnecter à leur épaisseur historique, le choix de rétablir la transmission coupée des héritages dénigrés par l’Occident, le choix d’un retour à la langue perdue, le choix d’un déménagement dans le pays natal du parent non-blanc.

Comment, malgré parfois l’intégration réussie et l’accès aux privilèges de la blanchité, ce choix s’opère-t-il ?

Quels événements intimes et politiques le structurent ?

Comment la complexité des subjectivités métisses impose à ces personnes de s’inscrire dans la lutte pour les peuples du Sud ?

Ce sont à ces questions que ce podcast tente de répondre, en réunissant les voix de huit personnes métisses. Finalement, les métisses sont-ils des arabes et noirs comme les autres ?

La créatrice de ce podcast, Camille Bakkali, est née d’une mère belge et d’un père marocain naturalisé belge à ses 18 ans. Enfant et adolescente, elle a été traversée d’une grande honte d’être arabe, honte qui résultait de son évolution au sein d’une société raciste. Aujourd’hui, prise dans ce même processus d’un retour au Sud, elle cherche à ce que la honte change de camp.

Nous écouterons collectivement le premier épisode du podcast.

L’écoute collective sera suivie d’un cercle de paroles entre les auditeurices et certaines des personnes interviewées pour ce podcast.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/ecoute-collective-podcast/
Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur

A 19h : Conférence – Discussion croisée entre Véronique Clette-Gakuba et Norman Ajarri modérée par Camille Bakkali

Réservations : 
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-discussion-croisee/
Lieu : Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur

 

Journée 3 – 14 février 2025


9h30 : Accueil au Théâtre de la parole

10h - 12h : Projection du film, écoute collective, rencontre et échanges avec Camille Pierre

Présentation du court métrage " En attendant la Mulaki"

Deux amies d’enfance préparent un repas pour une troisième qui se fait attendre. Toutes les deux sont nées dans les années 40 aux alentours de Kisangani. Toutes les deux ont appris la Brabançonne dans les rangs des guides catholiques du Congo Belge. Toutes les deux ont épousé des hommes blancs.

Par leur âge et leur éducation, leur foi et  leur patience, leur mariage et leur béguin pour un roi Baudoin « plus beau que tous les blancs qu’elles avaient vu là-bas », ces deux femmes pourraient facilement apparaître, pour les générations qui les suivent, comme soumises et aliénées, engoncées dans un complexe d’infériorité colonial que leurs enfants et petits-enfants n’ont souvent pas hésité à leur reprocher.

Rien dans leurs existences et leurs choix n’aura pourtant été facile. En discutant de leur amie absente et qui n’arrivera finalement jamais, leurs langues se délient et c’est en parlant d’une autre qu’elles donnent peu à peu à voir leur propre colère et la fierté qui les anime.

Présentation de la création sonore : Nakomitunaka/ Je m'interroge

L’une de ces femmes était ma grand-mère et quelques mois seulement après le tournage du film, elle nous a quitté soudainement.

Comme la plupart des relations mère/fille, la relation de ma mère et de ma grand-mère n’avait rien de simple. Au-delà des problématiques et griefs « classiques » que la filiation engendre, leurs difficultés s’enracinaient, parfois violement, dans leur contexte politique, historique et raciale : la distance d’une mère qui considère sa propre culture comme autre, inferieure voir même néfaste à partager ; mais aussi la colère et l’incompréhension d’une fille face à ce qu’elle perçoit comme un fatalisme docile. D’autant que chez ma grand-mère, cette « résignation » s’exprimait surtout au travers d’une foi catholique imposée qui prenait souvent toute la place.

Son décès inattendu a laissé certaines de ces blessures et frustrations grandes ouvertes. En enregistrant ma mère et en rassemblant les enregistrements que j’avais eu l’occasion de faire de ma grand-mère quelques mois plus tôt, j’ai alors tenté de reconstruire l’ébauche d’une conversation qu’elles auraient pu avoir.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/projection-et-ecoute-collective/
Lieu : Au Théâtre de la parole - salle au premier étage sans ascenseur

13h30 - 14h15 : Conférence de Maïté Maskens - "Les frontières de l'amour au guichet de l'état civil : une ethnographie bruxelloise"

Présentation :

Ses recherches ont d’abord portés sur les formes spécifiquement religieuses d’incorporation de fidèles euro-africain.e.s et euro-latino-américain.e.s à Bruxelles.

À partir d’une ethnographie fournie et détaillée, sa thèse de doctorat avait pour ambition de décrire et d’analyser l’enchevêtrement particulier entre l’expérience migratoire d’acteurs.rices euro-africain.e.s et euro-latino-américain.e.s à Bruxelles et leur affiliation religieuse au(x) pentecôtisme(s) dans cette même ville.

En effet, il s’agissait d’explorer la manière dont les converti.e.s travaillent collectivement à réaliser la transformation encouragée par le scénario religieux qui consiste à appliquer le « plan parfait de Dieu » dans leur vie. C’est ainsi que les fidèles – qui sont aussi des migrant.e.s et dont la légitimité de citoyen à part entière est constamment mise en doute – s’appuient sur la lettre biblique pour donner une consistance divine à leur présence sur le territoire belge.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-de-maite-maskens/
Lieu : Maison du Prieur - salle au premier étage sans ascenseur

De 14h30 à 17h30 : Atelier participatif "Histoires de coeur"

Intervenantes : Francesca Magagni, Cristel Cappucci et Aïda Yancy

Présentation

Atelier participatif entre couples interraciaux. Histoires de cœur est un espace de mise en réseau où l'on détisse et retisse le quotidien en collectif à partir du vécu, des expériences et des outils des un.e.s et des autres.

Vous êtes un couple vivant au quotidien des enjeux interculturels, des chocs culturels ou des propos racistes autour ou dans votre noyau familial ? Ensemble, nous allons décortiquer les nœuds inhérents aux relations amoureuses interraciales. Nous allons parler dominations en nous nourrissant du vécu des couples présents.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-histoires-de-coeur/
Lieu : Maison du Prieur - salle au premier étage sans ascenseur

De 19h à 21h : Conférence/ Discussion croisée entre Houria Bouteldja et Louisa Yousfi médiée par Camille Bakkali

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-discussion-croisee-entre-houria-bouteldja-et-louisa-yousfi/
Lieu : Salle du Théâtre de la parole - Premier étage sans ascenseur

Journée 4 – 15 février 2025


9h30 : Accueil au Théâtre de la parole

10h à 12h Conférence de Sunitha Mentior - "Adoption internationale: un héritage colonial et ses conséquences aujourd'hui"

Présentation : 

Sunitha Mentior, est artiste et adoptée d'origine indienne.

Elle s'intéresse particulièrement aux dynamiques de pouvoir dans l'adoption internationale et à la manière dont ces pratiques s'inscrivent dans des systèmes hérités du colonialisme. Comment ces pratiques, souvent perçues comme humanitaires, sont façonnées par une dynamique de pouvoir et des logiques historique d'exploitation et de domination.

Par son expérience personnelle et ses recherches,  elle explore les questions d'identité, de justice sociale et les implications contemporaines des adoptions transnationales. Elle est membre du CoSa.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-adoption-internationale-un-heritage-colonial-et-ses-consequences-aujourdhui/
Lieu : Théâtre de la parole - salle au premier étage sans ascenseur

14h - 17h :  Atelier participatif - Adoption : regards croisés et récits partagés

Présentation : 

Maïté Maeum Jeannolin, kimura byol lemoine et Kyung Wilputte proposent un espace de partage autour de récits liés à l’adoption, en engageant une réflexion sur nos (non)-privilèges. Ces échanges s’articuleront à travers des expressions artistiques.

L’atelier, ouvert à tou·te·s, se déroulera en trois étapes :

  1. Exploration active et corporelle : À travers un jeu ludique et dynamique, nous questionnerons nos privilèges en lien avec nos expériences personnelles.

  2. Expression artistique : Chacun·e choisira un mode d’expression (écriture, image ou mouvement) pour donner forme à un récit, seul·e ou en groupe.

  3. Partage : Un moment collectif sera dédié à partager et échanger autour des créations réalisées.

Les trois artistes, issu·e·s de la constellation de l’adoption, accompagneront chaque participant·e selon leurs besoins, tout en veillant à offrir un cadre sûr et bienveillant, propice à l’émergence d’histoires et à la création de liens.

Réservations :

https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-adoption-regards-croises-et-recits-partages/
Lieu : Maison du Prieur - salle au premier étage sans ascenseur

 

A 19h : Spectacle de KUYNG WILPUTTE "Entre deux mères " suivi d'un bord de scène avec kimura byol lemoine

Présentation : 

Kyung Wilputte propose un spectacle qui aborde l’amour maternel et la filiation à travers son regard de femme adoptée, sans faire fi des maladresses, des blessures et de la violence de la situation. La colère est-elle la seule issue ? La compassion est-elle une option face à ces femmes qui ont fait ce qu’elles ont pu ?

Je suis née en Corée du sud et je suis arrivée en Belgique quand j’avais 4 mois ½. Mais ma maman m’a toujours dit : « C’est comme si tu étais sortie de mon ventre !». Et c’était un peu vrai : c’était « ma p’tite maman » ! Même si je posais parfois des questions sur mes origines… et n’obtenais jamais de réponse. Un jour, ma maman m’a donné mon dossier d’adoption. La grande aventure a commencé…

Présentation du bord de scène

Kyung Wilputte et kimura byol lemoine proposent une rencontre avec et pour le
publicnà la suite du spectacle autour des problématiques liées à l’adoption, qu’elles soient institutionnelles, organisationnelles, groupales, relationnelles et/ou individuelles. Fort·es de leur expérience, la première par la réappropriation artistique de sa narration, la seconde par son militantisme, iels feront le pont entre l’intime et le politique pour faire émerger d’autres voix.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/spectacle-de-kuyng-wilputte-entre-deux-meres-suivi-dun-bord-de-scene/
Lieu : Au Théâtre de la parole - salle au premier étage sans ascenseur

 

Comment réserver vos places pour "A Contre-Courant"?

Pour participer à l’activité de votre choix, nous vous proposons plusieurs options simples :

Rendez-vous sur la page dédiée à l’événement : https://www.theatredelaparole.be/a-contre-courant-quatrieme-edition/

 Choisissez entre :

  1. Une activité en particulier : cliquez sur la fiche qui vous intéresse.
  2. Une journée entière : pour une immersion complète.

Tarif libre et solidaire : Vous pouvez choisir le montant qui vous convient parmi les options proposées.

 

Evénement A Contre-Courant du 12 au 15 février 2025

Gratuit

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Théâtre de la parole

Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem

1er étage sans ascenseur

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Description

 

Journée 3 – 14 février 2025


9h30 : Accueil au Théâtre de la parole

10h – 12h : Projection du film, écoute collective, rencontre et échanges avec Camille Pierre

Présentation du court métrage  » En attendant la Mulaki »

Deux amies d’enfance préparent un repas pour une troisième qui se fait attendre. Toutes les deux sont nées dans les années 40 aux alentours de Kisangani. Toutes les deux ont appris la Brabançonne dans les rangs des guides catholiques du Congo Belge. Toutes les deux ont épousé des hommes blancs.

Par leur âge et leur éducation, leur foi et  leur patience, leur mariage et leur béguin pour un roi Baudoin « plus beau que tous les blancs qu’elles avaient vu là-bas », ces deux femmes pourraient facilement apparaître, pour les générations qui les suivent, comme soumises et aliénées, engoncées dans un complexe d’infériorité colonial que leurs enfants et petits-enfants n’ont souvent pas hésité à leur reprocher.

Rien dans leurs existences et leurs choix n’aura pourtant été facile. En discutant de leur amie absente et qui n’arrivera finalement jamais, leurs langues se délient et c’est en parlant d’une autre qu’elles donnent peu à peu à voir leur propre colère et la fierté qui les anime.

Présentation de la création sonore : Nakomitunaka/ Je m’interroge

L’une de ces femmes était ma grand-mère et quelques mois seulement après le tournage du film, elle nous a quitté soudainement.

Comme la plupart des relations mère/fille, la relation de ma mère et de ma grand-mère n’avait rien de simple. Au-delà des problématiques et griefs « classiques » que la filiation engendre, leurs difficultés s’enracinaient, parfois violement, dans leur contexte politique, historique et raciale : la distance d’une mère qui considère sa propre culture comme autre, inferieure voir même néfaste à partager ; mais aussi la colère et l’incompréhension d’une fille face à ce qu’elle perçoit comme un fatalisme docile. D’autant que chez ma grand-mère, cette « résignation » s’exprimait surtout au travers d’une foi catholique imposée qui prenait souvent toute la place.

Son décès inattendu a laissé certaines de ces blessures et frustrations grandes ouvertes. En enregistrant ma mère et en rassemblant les enregistrements que j’avais eu l’occasion de faire de ma grand-mère quelques mois plus tôt, j’ai alors tenté de reconstruire l’ébauche d’une conversation qu’elles auraient pu avoir.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/projection-et-ecoute-collective/
Lieu : Au Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur

13h30 – 14h15 : Conférence de Maïté Maskens – « Les frontières de l’amour au guichet de l’état civil : une ethnographie bruxelloise »

Présentation :

Ses recherches ont d’abord portés sur les formes spécifiquement religieuses d’incorporation de fidèles euro-africain.e.s et euro-latino-américain.e.s à Bruxelles.

À partir d’une ethnographie fournie et détaillée, sa thèse de doctorat avait pour ambition de décrire et d’analyser l’enchevêtrement particulier entre l’expérience migratoire d’acteurs.rices euro-africain.e.s et euro-latino-américain.e.s à Bruxelles et leur affiliation religieuse au(x) pentecôtisme(s) dans cette même ville.

En effet, il s’agissait d’explorer la manière dont les converti.e.s travaillent collectivement à réaliser la transformation encouragée par le scénario religieux qui consiste à appliquer le « plan parfait de Dieu » dans leur vie. C’est ainsi que les fidèles – qui sont aussi des migrant.e.s et dont la légitimité de citoyen à part entière est constamment mise en doute – s’appuient sur la lettre biblique pour donner une consistance divine à leur présence sur le territoire belge.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-de-maite-maskens/
Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur

De 14h30 à 17h30 : Atelier participatif « Histoires de coeur »

Intervenantes : Francesca Magagni, Cristel Cappucci et Aïda Yancy

Présentation

Atelier participatif entre couples interraciaux. Histoires de cœur est un espace de mise en réseau où l’on détisse et retisse le quotidien en collectif à partir du vécu, des expériences et des outils des un.e.s et des autres.

Vous êtes un couple vivant au quotidien des enjeux interculturels, des chocs culturels ou des propos racistes autour ou dans votre noyau familial ? Ensemble, nous allons décortiquer les nœuds inhérents aux relations amoureuses interraciales. Nous allons parler dominations en nous nourrissant du vécu des couples présents.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-histoires-de-coeur/
Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur

De 19h à 21h : Conférence/ Discussion croisée entre Houria Bouteldja et Louisa Yousfi médiée par Camille Bakkali

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-discussion-croisee-entre-houria-bouteldja-et-louisa-yousfi/
Lieu : Salle du Théâtre de la parole – Premier étage sans ascenseur

Journée 4 – 15 février 2025


9h30 : Accueil au Théâtre de la parole

10h à 12h Conférence de Sunitha Mentior – « Adoption internationale: un héritage colonial et ses conséquences aujourd’hui »

Présentation : 

Sunitha Mentior, est artiste et adoptée d’origine indienne.

Elle s’intéresse particulièrement aux dynamiques de pouvoir dans l’adoption internationale et à la manière dont ces pratiques s’inscrivent dans des systèmes hérités du colonialisme. Comment ces pratiques, souvent perçues comme humanitaires, sont façonnées par une dynamique de pouvoir et des logiques historique d’exploitation et de domination.

Par son expérience personnelle et ses recherches,  elle explore les questions d’identité, de justice sociale et les implications contemporaines des adoptions transnationales. Elle est membre du CoSa.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-adoption-internationale-un-heritage-colonial-et-ses-consequences-aujourdhui/
Lieu : Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur

14h – 17h :  Atelier participatif – Adoption : regards croisés et récits partagés

Présentation : 

Maïté Maeum Jeannolin, kimura byol lemoine et Kyung Wilputte proposent un espace de partage autour de récits liés à l’adoption, en engageant une réflexion sur nos (non)-privilèges. Ces échanges s’articuleront à travers des expressions artistiques.

L’atelier, ouvert à tou·te·s, se déroulera en trois étapes :

  1. Exploration active et corporelle : À travers un jeu ludique et dynamique, nous questionnerons nos privilèges en lien avec nos expériences personnelles.

  2. Expression artistique : Chacun·e choisira un mode d’expression (écriture, image ou mouvement) pour donner forme à un récit, seul·e ou en groupe.

  3. Partage : Un moment collectif sera dédié à partager et échanger autour des créations réalisées.

Les trois artistes, issu·e·s de la constellation de l’adoption, accompagneront chaque participant·e selon leurs besoins, tout en veillant à offrir un cadre sûr et bienveillant, propice à l’émergence d’histoires et à la création de liens.

Réservations :

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Lieu : Maison du Prieur – salle au premier étage sans ascenseur

 

A 19h : Spectacle de KUYNG WILPUTTE « Entre deux mères  » suivi d’un bord de scène avec kimura byol lemoine

Présentation : 

Kyung Wilputte propose un spectacle qui aborde l’amour maternel et la filiation à travers son regard de femme adoptée, sans faire fi des maladresses, des blessures et de la violence de la situation. La colère est-elle la seule issue ? La compassion est-elle une option face à ces femmes qui ont fait ce qu’elles ont pu ?

Je suis née en Corée du sud et je suis arrivée en Belgique quand j’avais 4 mois ½. Mais ma maman m’a toujours dit : « C’est comme si tu étais sortie de mon ventre !». Et c’était un peu vrai : c’était « ma p’tite maman » ! Même si je posais parfois des questions sur mes origines… et n’obtenais jamais de réponse. Un jour, ma maman m’a donné mon dossier d’adoption. La grande aventure a commencé…

Présentation du bord de scène

Kyung Wilputte et kimura byol lemoine proposent une rencontre avec et pour le
publicnà la suite du spectacle autour des problématiques liées à l’adoption, qu’elles soient institutionnelles, organisationnelles, groupales, relationnelles et/ou individuelles. Fort·es de leur expérience, la première par la réappropriation artistique de sa narration, la seconde par son militantisme, iels feront le pont entre l’intime et le politique pour faire émerger d’autres voix.

Réservations :
https://www.theatredelaparole.be/produit/spectacle-de-kuyng-wilputte-entre-deux-meres-suivi-dun-bord-de-scene/
Lieu : Au Théâtre de la parole – salle au premier étage sans ascenseur

 

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