Description
Nous serons introduits aux travaux du Réseau Modernité/Colonialité-Décolonialité (MC/D), cofondé notamment par Walter Mignolo, Enrique Dussel, Ramón Grosfoguel et Anibal Quijano, le créateur du concept de Décolonialité.
De son côté, Mignolo a théorisé « la différence coloniale ». Ce concept montre comment la colonisation a non seulement attribué aux habitants des territoires colonisés une condition d’infériorité par rapport aux colons, mais aussi comment elle a en outre produit des institutions juridiques et éducatives qui ont enfermé ces sociétés dans une représentation subalterne de soi, toujours active jusque dans l’ordre postcolonial. Nos sociétés occidentales, dites démocraties « modernes », sont aujourd’hui caractérisées par un néolibéralisme promu par les médias. Le discours dominant y parvient à occulter le côté le plus obscur de la modernité : à savoir la reproduction permanente de la colonialité qui permet un enrichissement sans précédent de l’occident. Une désobéissance au discours dominant peut s’avérer nécessaire, Mignolo l’appelle la désobéissance épistémique.